0 km. Cum: 0km
Bromont, Qc - L'interrogation matérielle première de chaque voyage du genre, c'est "Qu'est-ce que j'apporte ?" Pour réfléchir à la question, difficile d'oublier l'érudit ventripotent qui donnait les cours de Recherche Opérationnelle à mon alma mater il y a plus de 18 ans. Bien sûr, l'incontournable algorithme du transport, la méthode du simplex et les chemins eulériens qui nous ramènent au bar étudiant sans passer deux fois par le même pont n'avaient jadis aucun secret pour moi. Je me souviens que la résolution du problème du sac à dos consiste à optimiser la valeur ajoutée qu'on apporte tout en minimisant le poids total. Il ne se résout pas de façon absolue puisque la contrainte de poids et la notion de valeur sont en fait différents pour chacun.
Définissons alors la contrainte de poids. Si je prends 12 semaines de vacances sans solde, c'est pour rouler, pas pour faire du camping. Déjà, à 40 ans, j'ai décidé qu'à moins d'y être contraint dans une expédition lointaine, j'ai dépassé l'âge (et depuis longtemps la taille) de
faire du camping. Alors, exit le sac de couchage, la tente, le matelas et l'attirail de cuisine, je veux rouler à peu près allège. Le sac camel-back 3L est un atout important vu l'autonomie d'hydratation qu'il confère sans compter sa capacité résiduelle pour les menus items. Ce sac a déjà fait ses preuves sur 600 km en 3 jours, alors il sera du voyage. Comme 12 semaines, c'est plus long que 3 jours, j'opte pour un beamrack ToPeak (et le sac qui vient avec) qui s'accroche au poteau de selle, ajoute 1.3 kg de base et 12 litres supplémentaires de capacité. Ce genre de solution me permet de partir avec mon Cannondale R-1000 en aluminium, un cyclo-sportif qui n'a pas d'œillets pour installer un porte-bagages.
Pour les "maniaques du carbone" qui roulent sans odomètre pour économiser du poids en roulant, 1.3kg, c'est de l'hérésie, mais pour un voyage de touring, c'est à quelques encablures d'écart-type de la moyenne. Contrairement au porte-bagages conventionnel, ce support s'accrochant au poteau de selle aura un vecteur de force émanant du centre du vélo et ce 1.3kg viendra ajouter aux 89 de chair et d'os qui s'appuieront sur la selle en tout temps. J'imagine que sur 12 semaines, 89 finira par se traduire en 85 et compensera les kg d'équipement...
Mais bien évidemment, 1.3 kg, c'est vide et un sac vide, ça n'a aucune valeur. Alors, quels trucs ont suffisamment de valeur pour venir alourdir mes coups de pédale pendant tout ce temps. J'exclus le cuissard et le maillot à manches longues qui passeront le plus clair du temps sur mon corps, mais voici la liste:
Bromont, Qc - L'interrogation matérielle première de chaque voyage du genre, c'est "Qu'est-ce que j'apporte ?" Pour réfléchir à la question, difficile d'oublier l'érudit ventripotent qui donnait les cours de Recherche Opérationnelle à mon alma mater il y a plus de 18 ans. Bien sûr, l'incontournable algorithme du transport, la méthode du simplex et les chemins eulériens qui nous ramènent au bar étudiant sans passer deux fois par le même pont n'avaient jadis aucun secret pour moi. Je me souviens que la résolution du problème du sac à dos consiste à optimiser la valeur ajoutée qu'on apporte tout en minimisant le poids total. Il ne se résout pas de façon absolue puisque la contrainte de poids et la notion de valeur sont en fait différents pour chacun.
Définissons alors la contrainte de poids. Si je prends 12 semaines de vacances sans solde, c'est pour rouler, pas pour faire du camping. Déjà, à 40 ans, j'ai décidé qu'à moins d'y être contraint dans une expédition lointaine, j'ai dépassé l'âge (et depuis longtemps la taille) de
faire du camping. Alors, exit le sac de couchage, la tente, le matelas et l'attirail de cuisine, je veux rouler à peu près allège. Le sac camel-back 3L est un atout important vu l'autonomie d'hydratation qu'il confère sans compter sa capacité résiduelle pour les menus items. Ce sac a déjà fait ses preuves sur 600 km en 3 jours, alors il sera du voyage. Comme 12 semaines, c'est plus long que 3 jours, j'opte pour un beamrack ToPeak (et le sac qui vient avec) qui s'accroche au poteau de selle, ajoute 1.3 kg de base et 12 litres supplémentaires de capacité. Ce genre de solution me permet de partir avec mon Cannondale R-1000 en aluminium, un cyclo-sportif qui n'a pas d'œillets pour installer un porte-bagages.Pour les "maniaques du carbone" qui roulent sans odomètre pour économiser du poids en roulant, 1.3kg, c'est de l'hérésie, mais pour un voyage de touring, c'est à quelques encablures d'écart-type de la moyenne. Contrairement au porte-bagages conventionnel, ce support s'accrochant au poteau de selle aura un vecteur de force émanant du centre du vélo et ce 1.3kg viendra ajouter aux 89 de chair et d'os qui s'appuieront sur la selle en tout temps. J'imagine que sur 12 semaines, 89 finira par se traduire en 85 et compensera les kg d'équipement...
Mais bien évidemment, 1.3 kg, c'est vide et un sac vide, ça n'a aucune valeur. Alors, quels trucs ont suffisamment de valeur pour venir alourdir mes coups de pédale pendant tout ce temps. J'exclus le cuissard et le maillot à manches longues qui passeront le plus clair du temps sur mon corps, mais voici la liste:
- Arm-warmers pour les jours frais;
- Une rechange de linge (le plus léger et compactable possible) - vive le nylon;
- Chaussures pour la marche (vous ne pensez pas que je vais me promener en souliers à clips quand je vais débarquer de mon bolide). Le problème, c'est de trouver une chaussure de pointure 14, légère et compressible. Je ne peux pas marcher avec des gougounes (déjà essayé, c'est la torture). Je considère utiliser le porte bouteille pour les ranger... à suivre;
- Petite quantité de détergent concentré pour lessive quotidienne;
- Téléphone portable (Palm avec fonction web, email et documents) pour rester en contact et pitonner. En 2008, ce serait vraiment con de s'en passer;
- iPod pour agrémenter les soirées dans les motels de bord de chemin et écouter Pierre Lapointe au beau milieu du Kansas (soyez rassurés, il n'est pas question de rouler à vélo avec un iPod sur les oreilles);
- Appareil-photo pour les souvenirs.
- Toute la ribambelle de chargeurs AC et câbles USB pour l'électronique;
- Articles de toilette minimaux (pioche, brosse à dent);
- Trousse de premiers soins minimale (gastrolite, ibuprofen, diachylon, tie-wraps, duct-tape)
- Chambres à air et cartouches d'air comprimé (Plus que pas assez);
- Un sifflet (paraît que les chiens détachés pullulent au Kentucky et que le sifflet est un bon truc pour les chasser).
- Pour tout le reste, il y a une carte de plastique...
Je pense que dans un voyage comme ça, ce qu'on n'a pas amené, on n'en a pas besoin. De plus, c'est à travers la civilisation en Amérique du Nord, alors ce qu'on n'a pas, ça s'achète si on en a vraiment besoin et le reste est laissé à l'aventure...
Vous allez dire, mais il n'a même pas de carte routière... Qu'à cela ne tienne, je viens de recevoir le tout nouveau GPS Garmin Edge 705 qui me servira d'ordi de vélo. Ce truc là est similaire au ForeRunner 305 que j'utilise pour la course à pied, mais ce nouveau modèle inclut maintenant la fonction de carte routière avec l'Amérique du Nord au complet sur une carte micro-SD. Je ferai rapport sur ce truc une fois que je l'aurai éprouvé.
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Vous allez dire, mais il n'a même pas de carte routière... Qu'à cela ne tienne, je viens de recevoir le tout nouveau GPS Garmin Edge 705 qui me servira d'ordi de vélo. Ce truc là est similaire au ForeRunner 305 que j'utilise pour la course à pied, mais ce nouveau modèle inclut maintenant la fonction de carte routière avec l'Amérique du Nord au complet sur une carte micro-SD. Je ferai rapport sur ce truc une fois que je l'aurai éprouvé.
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