mardi 15 avril 2008

Jour -59: Rouler sans cause

0 km. Cum: 0km.

Bromont, Qc - Interview fictive avec l'auteur. On aura tout vu...

Pourquoi tu pars 12 semaines à vélo ?

Parce que ça se fait.

Tu fais ça pour quelle cause ?

Le plaisir.

M'semble que tu devrais faire ça pour une bonne cause. Il y a des gens qui gravissent des montagnes, courent des marathons, traversent le Canada, etc et amassent de l'argent pour un organisme, ca ne te tente pas de faire ça ?

Ce serait assez malhonnête de ma part, puisque je pars dans le seul but de me remettre le cerveau en ordre, sortir de ma routine, me défier moi-même, célébrer mes 40 ans et embrasser pleinement le quotidien à mon retour. C'est purement hédoniste, égoïste et sans aucun objectif humanitaire autre que de rendre la vie plus facile à mon entourage en assouvissant mes pulsions excessives cycliques pour demeurer sain d'esprit. C'est probablement la meilleure cause que je puisse servir pour l'instant et je serais très mal placé pour solliciter la générosité des autres pour cette seule oeuvre.

Il est effectivement courant que des organismes utilisent un accomplissement comme moyen détourné pour attirer l'attention sur leur cause et permettent de joindre l'utile à l'agréable pour des participants qui aurait probablement investi l'argent dans leur accomplissement personnel de toute façon. C'est très louable, mais ce n'est pas dans cet esprit que je pars. Je n'ai rien à "vendre" et il y a que je ne crois pas toujours à l'association de la sollicitation et de l'accomplissement personnel. Je pourrais dire que mon périple de 12000 km sans voiture va contribuer à la diminution des gaz à effets de serre et transformer ça en discours écologique. Il n'y a rien de plus faux.

Que suggères-tu, si malgré ton opinion, c'est plus fort que nous et que ce voyage nous inspire une contribution ?

Vous l'aurez voulu. Vous trouverez des liens permanents dans la colonne de droite de ce blog, dans la section Faites un don, le nom de 4 organismes que j'appuie, car ils touchent l'enfant en moi.



Fondation pour la pédiatrie sociale: La pauvreté à deux pas de nous. Des enfants qui ont souvent besoin de juste un petit peu moins de trop et un peu plus de pas assez. Le docteur Gilles Julien est dans une classe à part et mérite toute l'aide qu'il sollicite. Sa cause me fait toujours réaliser la chance que j'ai eu d'avoir un bon départ dans la vie.

Right to Play: Mon enfance aurait été pas mal plus plate sans un bâton, une rondelle ou un ballon. Right to Play est un organisme qui cible les jeunes et promouvoit le droit au jeu. Ses projets visent la création d'environnements propices au jeu dans des zones où il y a parfois plus de terrains minés que de terrains de soccer. C'est à cet organisme que Clara Hughes, la patineuse de vitesse qui a remporté un 5000m mémorable à Turin en 2006, a fait don de sa prime de médaillée (10 000$).



Leucan: Un enfant qui souffre, ça me scie en deux.



Malaria/PSI: Cette maladie tue plus d'un million de personnes par année. Le meilleur rempart (90% de réduction) contre cette maladie demeure le filet anti-moustiques. Il est couramment utilisés dans les pays touchés, mais il doit être traité à tous les cinq ans à l'aide d'un produit insecticide pour être efficace. Malgré le coût peu élevé du traitement, peu des habitants touchés peuvent se le permettre. (L'organisme PSI oeuvre dans d'autres domaines reliés à la mortalité infantile comme l'eau potable et le SIDA).

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