jeudi 26 juin 2008

Jour 13: Indiana

104 km. Cum: 1963 km.


Madison, IN - Hier, quelques cabots en liberté m'ont rappelé que j'avais lu que le Kentucky n'était pas célèbre que pour son Derby chevaleresque, mais aussi pour les chiens pas attachés. Ce matin, j'ai eu la bonne intuition de m'accrocher l'arme secrète dans le cou. Dans les 30 premiers km, pas moins de 5 molosses m'ont donné la frousse. Quel plaisir de les voir mettre les freins aux quatre pattes quand je fais retentir le sifflet. Je craignais que ce soit inefficace, mais tant mieux ça fonctionne. Jusqu'à ce que je tombe sur un chien sourd, mais ça c'est peu probable. Je ne serais pas surpris qu'un sifflet retentisse bientôt sur la rue de la Couronne à Bromont, maintenant que Monia sait que ça marche.


J'ai dû tracer un nouveau chemin pour retourner sur la route planifiée, ayant dévié hier pour me rendre à l'hôtel. Ça m'a fait découvrir que le Kentucky est "plissé" perpendiculairement à l'Estrie. Ici, les vallées sont orientées est-ouest. J'ai fait 35 km nord-sud et j'ai dû me taper des grimpes d'enfer. J'ai dû mouliner 2 Joy Hill pour ceux qui connaissent...


De Glencoe, j'ai traversé un chapelet de petits hameaux en longeant une voie ferrée et éventuellement la rivière Ohio qui m'accompagne encore pour un bon petit bout. À Milton, je traverse la rivière et me voici à Madison en Indiana où pour éviter le gros trafic, on doit faire 4 km vers le nord et devinez quoi, ça monte en lacets. Il est 13 heures, il fait 95F et l'humidité est dans le tapis. Mon casque goutte à tous les coups de pédale. Arrivé sur la crête, quand j'ai vu Englewood Motel, j'ai abdiqué pour aujourd'hui. Tenez vous bien: 31$. Ce soir, je vais probablement me rendre compte que je suis poigné comme dans le film Vacancy. Un film désopilant dans lequel un couple se voit contraint de louer une chambre dans un motel qui est en fait un studio artisanal pour filmer de violents assauts sur les clients. Je vous propose plutôt The Bucket List avec Morgan Freeman et Jack Nicholson, un film dont la morale est de réaliser ses rêves avant de crever. C'est prévisible, mais jamais cucul.


Ce matin, j'ai levé l'ancre à 7:00, mais je dois probablement partir encore plus tôt dans cette chaleur accablante. Je dois m'y faire, car tant que je n'aurai pas traversé le fleuve Mississippi, je serai pris avec cette chaleur humide. Quand le corps le demande, il faut se calmer le ponpon. Vent de léthargie.


38.7762, -85.3879



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1 commentaire:

Unknown a dit...

Bon à savoir pour le sifflet et tant pis si je réveille le quartier du Royal. Pardon S. Michel, je passe vraiment très tôt dans ton coin. J'adore te lire Eric. Bye