vendredi 29 août 2008

Opération réussie

0 km. Cum: 9322 km.


Moose Jaw, SK - Après un long jeûne, j'ai été opéré un peu après 15:00 jeudi. On a mis un peu moins de trois heures à colmater tout ça. C'est un peu plus de temps que le médecin avait prévu et ce sont dix vis au lieu des douze planifiées initialement.


Le réveil est plus difficile. Premièrement, on m'a changé de chambre, un autre patient avec une marchette s'accommodant mieux de la mienne. Après deux semaines, c'était presque devenu mon loft. Deuxièmement, le mal de bloc suivant l'opération me semble proportionnel au carré de la durée de l'anesthésie. Troisièmement, en plus du soluté qui m'irrigue le bras droit et du drain qui vide mon bras gauche, on me pousse de l'oxygène avec un espèce de tube collé sous les narines. C'est sans compter le sphygmomanomètre qui compresse le bras automatiquement aux 30 minutes. Si je pars à courir dans mon délire, ça va bringuebaler derrière moi comme les casseroles qu'on accroche aux voitures des nouveaux mariés.


J'ai peine à dire à quelle heure je me suis réveillé après l'opération. Peut-être à la brunante, ce qui nous met autour de 20:00. La sensation de pression constante alliée à l'image mentale d'avoir des rivets de métal dans le bras m'a fait opter pour une dose de morphine. On dirait qu'on pousse un couteau dans mon bras, du mauvais côté de la lame. Une douleur contondante, mais pas tranchante. Après qu'on m'ait dit qu'on avait parlé à Monia, ma première requête fût quelque chose à manger. Tout un festin, un demi-sandwich et un jus de pomme. Paraît-il qu'il est préférable de se ménager l'estomac après ce genre d'anesthésie.


J'ai dormi de façon intermittente entre les interruptions de suivi. Je suis sur le gros Tylenol et je me porte beaucoup mieux ce matin, surtout depuis qu'on m'a apporté mon petit déjeuner. La douleur est latente, mais tolérable.


Désormais, je me promènerai avec quelques grammes de stainless steel dans le bras gauche. On m'a montré les radiographies ce matin et on voit bien les plaques en parfait alignement avec les os. Ce sera maintenant encore plus fastidieux de monter dans les avions, mon bras faisant tinter à tout coup les détecteurs de métal. Monia arrive ce midi. Ce sera la première fois depuis 77 jours que je pourrai la serrer dans mes... euh... mon bras.


Sur cette dernière missive, je conclus cette épopée épistolaire. J'aurais aimé la terminer avec Cannondale sur la rue Shefford en chantant Back To You de Brian Adams, mais c'est plutôt de ce lit d'hôpital que je mets le point final en fredonnant Comfortably Numb de Pink Floyd.


FIN.

5 commentaires:

Anonyme a dit...

Merci Éric pour cette belle épopée qui s'avère un grand succès pour toi, à mon sens à moi. Tu auras réussi à faire ce que bien peu aurait osé en effectuant ce voyage, tu auras crée une genre de famille de solidarité, tu nous aurons suspendu à l'écran en plein été. J'ai super hâte de te revoir mais cela me rend nostalgique de savoir que je n'aurai plus ce rendez-vous quotidien avec toi. Merci mille fois et garde ton aventure précieuse dans ton coeur avec toutes ces facettes. Isabelle Pelletier

Anonyme a dit...

Eric ce fût un réel plaisir de te suivre à tous les jours. Tu as beaucoup de talent et tes beaux textes vont me manquer. J'ai appris que le team Bill et Eric est à nouveau réunis et surtout Monia qui est maintenant là aussi. Le temps va dorénavant filer à vive allure. À bientôt Eric! Nancy

Unknown a dit...

Salut Éric,

Te rends tu compte que si ton chirurgien s'était appelé Raymond, tu aurais eu du cuivre et un collet dans le bras....

On ouvre les thermostats et reviens chez-toi,(fais du feu dans la cheminée, je reviens chez-nous!)

Tu as fais un voyage extraordinaire et tu nous as donné la chance extraordinaire de le partager avec toi.

La fin n'est pas celle que tu espérait, mais l'expérience vécu n'en est pas diminué pour autant.

Tu es un être superbe!

J'ai hâte de te revoir et de te serrer la pince.

Bon retour

Jeepee

Vincent Martel a dit...

Merci Éric de nous avoir tenus en haleine pendant ce périple que peu de nous aurons la chance (le guts?) de faire au cours de notre vie.

Je te souhaite de belles vacances, de belles retrouvailles avec ton épouse et ta famille et j'ai bien hâte de t'entendre à nouveau au bureau.

Mais ne te presse pas, on a interdiction de boire l'eau !! Vent de bâtiments modulaires ;)

Take care,

V!ncent L-M

Anonyme a dit...

Elvis has left the building!

Je suis heureux pour toi que tu quitte l'hopital avec ta douce moitié. J'ai l'impression d'être le jardinier dans le seigneur des anneaux qui reçoit le livre des mains de Frodon et qui écrit les derniers commentaires à la suite d'une aventure épique.

Je crois bien que tous seront d'accord avec moi que tu nous a fait vivre par ton réçit, une aventure sans pareille. Je me suis surpris à raconter ton aventure avec des touristes en visite à l'observatoire. Ils m'ont demandeé l'adresse du blog pour le lire eux aussi. On aime tous les bonnes histoires et les aventures, surtout décrites comme tu sais le faire.

Merci à toute la gang d'avoir pris le temps d'écrire vos commentaires et encouragements.

Macaire